Triste bal chez les pompiers. Peu après 2 heures, hier, alors que plusieurs centaines de fêtards dansaient encore à la caserne Bitche, sur les bords de l'Ourcq (XIXe), de gigantesques flammes ont brusquement jailli au-dessus de leurs têtes. Par la fenêtre ouverte, au deuxième étage, une grosse boule de feu arrache des cris de panique à la foule, qui se précipite dehors, tandis que les pompiers s'empressent de maîtriser le sinistre.
Cinq d'entre eux ont été légèrement blessés, durant l'intervention, comme une femme et un enfant qui se trouvaient dans la chambre proie des flammes. A l'origine du sinistre, une mauvaise plaisanterie qui aurait pu provoquer un véritable drame. Car ce sont des fusées d'artifice, lancées dans la fenêtre ouverte depuis le quai de l'Oise, qui ont provoqué l'incendie. « Les gens se sont rués sur les bords du canal en hurlant et en se bousculant pour sortir le plus vite possible de la caserne, raconte une riveraine. Des flammes s'échappaient de la fenêtre. C'était impressionnant, et surtout dommage de voir une fête gâchée aussi bêtement. »
Un acte « inqualifiable », selon Roger Madec, le maire (PS) de l'arrondissement, qui a exprimé sa solidarité avec les pompiers, mais aussi son « indignation la plus totale après les jets de mortiers et d'artifices, causes de blessures sur une jeune maman et son bébé. Je demande au préfet de police de Paris, a-t-il martelé, la mise en œuvre de moyens conséquents afin de garantir la sécurité des habitants du XIXe. » Selon le maire, les policiers, occupés à rétablir l'ordre dans la cité Curial voisine (voir ci-contre),l n'auraient pas eu la possibilité de réagir immédiatement à un premier appel des pompiers qui se plaignaient déjà, vers 1 heure du matin, de jets de mortiers contre la caserne alors que la fête battait son plein. « Des CRS se trouvaient également dans l'arrondissement en sécurisation, complète-t-il, mais personne n'est intervenu place de Bitche. Les fonctionnaires, qui sont en sous-effectifs, ne peuvent pas être partout... »
Hier matin, quai de l'Oise, un amoncellement de gravats noircis et une tenace odeur de brûlé témoignaient encore du sinistre et de l'importance des dégâts : deux chambres ont été totalement détruites dans l'incendie. L'enquête a été confiée au commissariat du XIXe arrondissement.
.. . ..... .. ... .. . . .
!. . ..... .. ... .. . . .
© http://jeunesp.skyrock.com
:)Ajouter Jeunesp à tes préférés :) Ajouter Jeunesp à tes amis:)
Partage